Ces Bujumburois que le foot ruine et sauve

Pour certains amateurs du ballon rond de la capitale jeu rime avec paris,au dépens des uns au profit des autres

Le champion du monde Nabil Fekir accélère sur le couloir gauche. Un centre,pas des bien soignés. Normal,diraient les diables rouges,le beau jeu n'est pas l'enseigne des Francais. Fabian Delph effectue une loupée comme on en voit même plus dans notre prestigieuse Primus ligue. Opportuniste à l'occasion le lyonnais Cornet met le cuir en pleine lucarne. Les supporters de Lyon jubilent. Ceux de city c'est la mine grise. Bis repetita, Fekir,en vrai métronome pulvérise la défense mancunienne et balance le ballon dans les filets. C'est le délire total chez les Gones que la réduction du score des citizens n'attenuera pas.

Nous sommes pourtant loin,voire très très loin d'Etihad Stadium et son effervescence. Dans la chaleur d'un bar de Nyakabiga où il a suivi la rencontre, c'est pour Omar l'heure du verdict:" C'est la faute au coach.Aguëro ne pouvait pas rester sur le banc tout ce temps", fulmine-t-il les yeux rougis. Apparemment la défaite de la troupe d'un Guardiola suspendu a mille pères. "Jesus qui n'était pas adroit"," Ils ont sous-estimé Lyon " chacun s'improvise en consultant spécialiste du football de la trempe d'Habib Beye.
-Es-tu un habituel fan de city,demande-je à un de ces fureurs.
-Tu parles,qu'il me répond, je suis blaugrana(fan du FC Barcelone), mais j'avais quand même misé 500.000 sur la victoire sur la victoire de ces c***"

Une drogue soft

"Quand j'ai commencé à parier c'était sur un match de Liverpool. Sur deux coups de suite ça m'a réussi. Dès lors je ne peux plus m'en passer. Dès fois je gagne des
belles sommes d'autres fois c'est la catastrophe. C'est devenu une obsession, quoi", révèle un étudiant UB accro aux paris de foot. Et les bookmakers savent bien jouer avec la psychologie des gens. Des opérations de com de ouf sur les radios trop foot de la capitale sont l'objet de navettes effrénées prônant les " nouvaux moyens de se faire de l'argent avec nos équipes préférées ". Ils ont même vulgarisés la chose qu'il est même possible de quitter le statut de Job et être un Crésus par un penalty de CR7,un coup-franc de Messi ou un geste de génie de Neymar Junior. De quoi rendre heureux Justin M., qui,en criant de joie à la frappe enroulé de Mariano Diaz qui termine dans la cage gardée par le portier de la Roma glisse a son voisin:" Mes vingt balles vont me donner de quoi passer deux jours".

Avec la champions league qui commence et les grands championnat européens qui ne sont qu'à leurs débuts, des larmes de joie et peine promettent de couler en torrents sur les joues des ultras aux paris.