jeudi 25 octobre 2018

Le blues d'un futur ex-Poillisime


« Tu seras un homme mon fils », m’aurait dit mon daron le jour de mon diplôme. Ne repose pas en paix, Kipling, sale menteur, ai-je envie de crier.  Aaah, s’il me voyait le paternel!
Toute ma génération ou presque a connu cette brève gloire : Le temps de vingt-quatre heures tu es la coqueluche de tout ton petit monde autour de toi. Même tes  impossibles Juliette te font les yeux doux ce jour ! Punaise ! Mais quelle alchimie tout ce bordel ! Tu te sens léger plus qu’une plume. Sans oublier les fameuses enveloppes qu’on te glisse en te chuchotant un « tu le donneras à tes parents, hein … »la suite on la connaît, salut le cabaretier du coin. Les plus curieux te demandent quelle faculté tu veux faire. Ta langue répond en mode Ferrari sur le Grand Prix de Monaco. On t’a dit que t’es matheux ? « Baaah je ferais polytechnique mais je ne sais pas encore si je me spécialiserai en Maths ou Physique » et si t’as frappé ta voisine de classe par un piteux madrigal et qu’elle a enregistré  « Ronsard »  dans son téléphone, « Je ferais évidemment Langues et Littératures Françaises »  et ainsi de suite. Tous les ingrédients sont réunis pour se concocter un petit plan dans un petit coin de son cerveau : La vie est tout en rose.
Le jour J, l’heure H, l’instant T vient quand vient le jour de l’inscription. Les Honorables Poillisimes « t’accueillent », « te civilisent ». Ils te disent toutes les voiture de Buja sont tiennes, tout l’argent est à toi parce que naturellement « tout l’argent est fabriqué par les Poillisimes ». Ceux des universités privées, ce ne sont que des ″abiga mu myonga‶ et à tu vois déjà ce qui t’attend au bout du tunnel : Des pourvoyeurs d’emplois qui vous font presque la manche en vous supplient de bien vouloir avoir la gentillesse de travailler chez eux, Monsieur Le Poillisime Omnipotent.
Sauf que….
Voilà mon cursus académique terminé. Là où mon regard se pose, un trou béant. Où t’es emploi où t’es, où t’es emploi où t’es ça doit faire au moins mille fois que j’ai bouffé mes doigts. Telle Madame Bovary entrevoyant le grand Amour dans les yeux de chaque homme, je vois le havre de mon omnipotence dans chaque Communiqué d’appel d’offre. La semelle de mes chaussures en paye le prix. Même le bout du pneu que mon ami cordonnier y a collé penche un peu.  Le miroir est devenu ma terreur. J’ai la bizarre impression que ma face ressemble au Jésus de la Piéta de Michel-Ange. Horreur!  Et sous le soleil accablant de Bujumbura, Umurwa mukuru w’aba poils, nos voitures ne me déplacent plus. Je fais le stop pendant toute une éternité, ils ne s’arrêtent pas. Mais que Diantre ai-je fais au bon Dieu. Bon ? J’en doute un peu. Il paraîtrait qu’il nous aime plus que les oiseaux du ciel. Que j’aimerais bien en être un et glaner ça  là pour adoucir le soleil qui luit dans mon ventre ! Maintenant se pose la vraie, la grande, la gênante question. Dois-je retourner Ruguru ? I Bouaké ? Jouer les Pierre Rabbi et retourner la terre au tempo de saisons ? Zat iz zoeu question....


mercredi 10 octobre 2018

Inkomoko y'amazina y'amezi mu Kirundi

Nk'uko tubikesha patiri Ntahokaja Jean-Baptiste mugitabo ciwe "Imigenzo y'ikirundi" 

Abarundi bapfundika imigozi mu ntango z'umwaka bakagira amapfundo icumi n'abiri,ukwezi guheze bagaca ipfundo rimwe gushika amezi yose aheze.
Amezi y'ikirundi yari afise ico yerekana,igikorwa bakora muri ico gihe. Ukwezi batangurirako guharura ni kurya guheza ici,Gitugutu,harya imvura iguye bagatera ibigori hanyuma imvura n'izuba bigatugutirana.
Ukwa kabiri ni munyonyo,hanyonyora ingamba z'ibiharage. Ukwa gatatu ni  Kigarama. Muri ukwo kwezi inka zahimba ubwatsi zikagaramanga amapfizi akirirwa arivuga. Ukwa Kane ni Nzero. Haba hari inzara abantu bazerera baja gusuma. Muri ukwo kwezi babiba amahonda. Ukwa gatanu ni Nyamagoma,ibigori vyaba bigomoye. Ukwa gatandatu ni Ntwarante. Muri ukwo kwezi ibigori babitwara kw'ijanja,imyungu nayo bayitengatiye muminwe bibaza ingene babishikana muhira.
Ukwezi kw'indwi ni Ndamukiza. Iryo zina mukurisigura bagira ngo ni ukuvuga :"Murandamukiriza abari irya.",inzuzi zaruzura zigasesa. Ukw'umunani ni Rusama. Muri ukwo kwezi imvura irasama ku murambi umwe kuwo bihereranye izuba ryaka,ukaja ubona isumiye ku wundi murambi. Ukw'icenda ni Rwero bahinduye bakita Rwirabura. Hatutumba ibitutwe,abungere bagacana kumivumba. Carazira kurya umwaka w'uburo muri ukwo kwezi.
Ukw'icumi ni Mukakaro. Ivyatsi vyaba bikakaye vyumye,amahonda bagatema. Ukw'icumi na rimwe ni Myandangaro. Amahonda yaba  yandagaye ku mirara. Ukw'icumi na kabiri ni Nyakanga. Haragwa imvura y'igisangura bita intsindagirabigega.Ukwo kwezi bakwita kandi Karangazabisabo


Quand nous étions de petits marabouts du foot

  La coupe du monde débute à Doha. Les forfaits en cascade me font penser à nos anciens subterfuges de petits footballeurs de bibangano . ...